4.8.06

Un salaud si ordinaire


Ou comment visiter 40 ans d'histoire de France, au travers la vie d'un policier ordinaire, si ordinaire. Didier DAENINCKX nous retrace la carrière d'un petit fonctionnaire entré dans la police pendant l'occupation jusqu'à l'élection de François MITTERAND en mai 1981.

J'ai attendu page après page que l'individu en question paie pour toutes les saloperies, magouilles, manipulations ou coups bas, mais en vain. Ce type est le stéréotype du petit facho que l'on peut rencontrer un peu partout et notamment dans certaines professions.

Et c'est là le plus terrible du roman ; la relative impunité de ces gens là, tant les gouvernants, d'hier et d'aujourd'hui ont besoin deux. Il y a pire que de re-découvrir qu'une partie de la Police s'est mal conduite à certaines époques de notre hisoire, il y a aussi le doute quant au fait que tout ceci soit derrière nous... à méditer en ces temps de tout sécuritaire.

Quant au style de l'auteur, c'est du journalisme - profession de Didier DAENINCKX - c'est propre, efficace, jamais ennuyeux, une belle petite mécanique. A lire comme un document terrible mais qui maintient en éveil le citoyen qui parfois sommeille au fond de nous.

Aux antipodes du livre dont je vous parlerai dans le message de ce week end. Vous savez, le Prix du Livre Inter dont je vous demandais le titre hier. Le concours est toujours ouvert. La récompense ?

Un os.

Ouaf, Ouaf.

4 commentaires:

chti31 a dit…

c'est marrant comment ce chiffre de 40 ans me poursuit...

chti31 a dit…

Les responsables ne sont-ils pas toujours coupables ?

Anonyme a dit…

Mon bouledogue français, très motivé par la récompense, me souffle la réponse: Jean-Baptiste Harang pour la Chambre de la Stella.

Anonyme a dit…

On a bien dit un os, n'est-ce pas ? N'essaie pas de me refiler autre chose, vu le nom de l'écrivain...
Signé:
Tibulle